Le Mvet

Le mvet est un instrument à cordes, aux caisses de résonance faites par des calebasses, grâce auquel le joueur, nommé mbômo-mvet, narre une épopée, associant à son récit musique et spectacle.
 
Les mbômo-mvet, tout comme les griots ou les troubadours, apportent leur part d’interprétation dans leurs représentations, tout en s’adaptant à l’auditoire grâce à leur étonnante capacité d’improviser.
 
La connaissance du mvet requiert une longue initiation.
On ne le retrouve que chez les Fang, au Cameroun, au Gabon et en Guinée-Equatoriale et il fait partie de leur patrimoine ancestral.
Finissez votre lecture...ou avant, cliquez sur :
« Mvet » viendrait du verbe « a vet », qui signifie « s’étirer » ou « s’élever », dans le sens d’élévation spirituelle, tant individuelle que collective. 

Le mvet représente une philosophie et une spiritualité qui permet de transcender la mort, en prônant le dépassement de soi, afin d’ouvrir le chemin de l’immortalité aux hommes.

Selon la légende, le mvet aurait été créé grâce à un puissant guerrier et grand musicien, Oyono Ada Ngone, dont la mythologie serait liée aux migrations des Fang-Béti-Bulu. Ceux-ci subissaient régulièrement des attaques meurtrières des tribus qu’ils croisaient. 

C’est à la suite d’un évènement dramatique, le coma d’Oyono Ada Ngone, que le Mvet vit naître la saga héroïque d’une race divine, celle des Ekang (qui formeront un groupe de guerriers immortels dans la cité d’Engong, dirigée par le grand guerrier Akoma Mba).

Au réveil de son coma, Oyono Ada Ngone déclara avoir été en contact avec une entité supérieure dénommée Eyo. Inspiré par cette entité, il fabriqua le mvet, dans lequel Eyo s’incarna, tout en lui transmettant les chants et les récits des actes héroïques des Ekang, dans le but de raviver l’espoir auprès des fuyards.

Leave a Reply

Your email address will not be published.

en_GBEN
Enable Notifications    OK No thanks