Beaucoup plus tourné vers le statuaire, l’art africain existe cependant sous une autre forme. Au Burkina Faso, les Gourounsi ont une autre manière d’exposer l’art, la culture africaine. Peut-être moins connue, cette tradition picturale est extrêmement vivante. Découvrez l’article de Yesooo, parce que c’est vous et votre bonheur !

Gourounsi, une tradition picturale moins connue

Dans le sud du Burkina Faso, le petit village de Tiébélé fascine par son architecture. Pourtant, c’est un peuple moins connu et dont l’art ne traverse pas les frontières. 

Pourquoi ? Certainement parce que sa tradition picturale est moins connue, moins étudiée par les chercheurs, non transportable, saisonnière ou même éphémère et que les cultures africaines ont du mal à avoir une image en dehors de l’Afrique. Les femmes de ce village mettent en œuvre, chaque année, après la saison pluvieuse, des techniques dans le but de faire le décor peint de leurs huttes. 

Cette tradition est la preuve indéniable de leur richesse ou héritage culturel. Et un exemple qui montre toute la qualité des œuvres de ce peuple, c’est la Cour royale Tiébélé, située au pied d’une colline. Cette dernière est caractérisée par une architecture traditionnelle. Ici, le peuple Gourounsi construit les maisons à la main avec des matériaux comme : terre, paille et bois.Cependant, c’est une architecture qui présente une forme défensive, car il faut le notifier, les Kasséna sont longtemps restés sous la menace des royaumes voisins. Ainsi, les maisons n’ont pas de fenêtre, mais juste une porte d’entrée avec souvent une forme arrondie. 

Après quoi, se trouve un mur bas qui sert de protection aux habitants contre l’intrusion des ennemis.

Les femmes, seules détentrices de ce savoir-faire

Digne d’une œuvre qu’on peut exposer dans les grandes cérémonies à Paris ou ailleurs, la peinture de terre réalisée par le peuple Gourounsi est un travail dont s’occupent les femmes, les seules qui détiennent ce savoir-faire transmis de génération en génération. Le travail de décoration commence quand les maisons sont sèches afin de bien réussir les motifs. Aussi, les motifs sur les murs ne sont pas du hasard. Chaque motif a une explication précise. Les femmes dessinent sur les murs en se servant de boue, de craies blanches et de couleurs. Dans les motifs, trois teintes dominent. Il s’agit du blanc, utilisé comme symbole de la pureté et de la beauté, du noir, obtenu à base d’une pierre écrasée dans l’eau ou du goudron et enfin du rouge, utilisé comme symbole de puissance.

Les dessins, une signification symbolique

Comme indiqué un peu plus tôt, chaque motif ou dessin a une explication symbolique. Quand on prend l’exemple du lézard, c’est le signe de vie. Il faut d’ailleurs notifier que la bête est laissée dans la maison avant qu’elle ne soit occupée par une famille. Les femmes font aussi le dessin des pattes de poule, un animal qui représente une offrande très importante pour le peuple Gourounsi.  Pour réaliser les motifs, les femmes se servent d’outils comme les galets, les balais ou même les plumes. Cette architecture du XVIe est inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2012, grâce à l’authenticité bien conservée de la cour royale.

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